J'aurais aimé apprécié davantage cet épisode mais quelque chose sur lequel je n'ai pas encore mis le doigt m'a freiné. Peut-être est-ce la fin de la saison 2 que je n'ai toujours pas digérée ? Ou bien cet énième rapprochement entre June et Serena qui peut s'envoler dès l'épisode suivant ?... 

Pour autant, j'ai beaucoup aimé toute la partie sur Emily et le Canada (j'espère qu'on aura une réelle continuité là-dessus car c'est vraiment rafraîchissant), et toute la scénographie est magnifique (Serena qui observe le lit en feu, j'ai trouvé ça très beau). Malgré tout, il me manque un petit quelque chose pour que j'apprécie vraiment l'épisode. Typiquement, la partie où June retrouve sa fille ne m'a pas arraché une larme alors que j'étais à ramasser à la petite cuillère en saison 2.

J'attends de voir la suite avant de me prononcer définitivement. C'est peut-être juste le temps de me remettre dans le bain. Ou bien, j'ai acquis un coeur de pierre.

Une saison 3 qui reprend en fanfare la ou la précédente nous avait laissée, beaucoup de scènes très forte comme la confrontation June / Serena, l'incendie de la maison ou encore l'arrivée d'Emily au Canada. 
Et bordel j'avais oublié à quel point la réalisation et la photographie de cette série était chef d'oeuvresque, que c'est beau à regarder !!

Cette saison promet en tout cas on repart pas sur les mêmes bases malgré le nouveau retour de June sous le costume rouge !

Je craignais le retour de cette série car presque tout était dit à la fin de la deuxième saison... Fort heureusement il n'en ai rien, l'intensité, la tension est toujours présente. Est-ce que cela va pouvoir durer ?

Je ne sais pas pourquoi, mais je préfère ce début de saison à celui de la saison 2. C'est en effet moins tire-larme, plus prenant, et le côté réaliste est toujours intéressant et déroutant. Y'a aussi un je ne sais quoi de touchant dans la manière qu'a la série de rabattre les cartes en humanisant toujours un peu plus les personnages face à la machine infernale dans laquelle ils sont pris, donnant non seulement à la saison 3 un très bon démarrage, mais aussi au final (controversé) de la saison 2 une vraie cohérence.

(Et putain, les scènes avec Emily. Rien que ça ça m'a tenu en haleine)

Est-ce-que cette ouverture écrit une nouvelle page de l'histoire, ou bien est-ce-qu'elle met un point final à la deuxième saison ? Difficile à dire, peut-être un petit peu des deux. Car il y a dans cet épisode tellement de symbolisme, tellement d'éléments qui se terminent, et tout le reste qui enfin s'ouvre à une infinie de possibilités. Tout est possible, ça y est : Gilead tremble.

• Scénaristiquement, le tour de passe-passe est bien joué, là où moi-même j'avais douté après le dernier final. Même si le principe de June choisissant de retourner à Gilead était totalement cohérent selon moi, son compteur d'actes rebelles commencait à être bien trop haut pour qu'il ne lui arrive rien. Ici, les auteurs nous pondent un truc hyper logique et ancrent encore plus June dans sa quête pour récupérer Hannah.
• Serena s'annonce comme étant sur le point de devenir un personnage clé de l'histoire, ce que j'attends depuis la première saison. Elle brûle elle-même l'endroit où tout a commencé, où tout s'est passé, où il y a tant de secrets et de douleur. Visuellement, ce passage est juste sublime et sa relation avec June en ressort approfondie. Quoi de mieux qu'un simple plan où les deux femmes se prennent la main car enfin réunies dans la même souffrance : celle de vouloir récupérer leur enfant ?
• Les moments d'Emily sont très forts, j'ai personnellement été très touchée, parce que le parallèle avec ce qui se passe dans le monde en ce moment m'attrape et me bouleverse à chaque fois. Luke et Moira n'ont pas beaucoup de temps d'écran mais j'espère que la série saura les faire évoluer un peu mieux que l'an passé.

Il n'empêche qu'en privant tous nos personnages de leur maison, la série redistribue pas mal de cartes. Pour la première fois, Fred va devoir entrer dans une forme d'illégalité contre son système chéri s'il veut survivre et sauver les apparences (dont son couple fait partie), tandis que Nick quitte June et se trouve forcé de le suivre. Serena part de son côté avec Rita et va bénéficier d'une liberté nouvelle, même si ça ne parait pas grand-chose pour nous, civils encore libres. Enfin, June se retrouve avec Lawrence et il me tarde d'apprendre à connaître cet homme dont l'intelligence a fait autant de dégâts mais peut faire des merveilles avec notre Résistante préférée.

Peut-être, tout commence maintenant.

Une reprise qui répond aux critiques de la saison 2 : la série était trop statique ? Allez, brûlons enfin la maison étouffante des Waterford (avec une cinématographie à couper le souffle). June retourne toujours se jeter dans la gueule du loup ? "Faites avec, je ne partirai jamais sans ma fille". Serena retombant toujours dans ses travers ? Elle semble avoir enfin choisi son camp. June constamment punie et réunie avec les Waterford ? June gagne ici en confiance, n'a jamais eu autant d'espoir et de conviction, et le noyau de personnages de la série se sépare enfin - Nick et Fred d'un côté, Serena et Rita pas loin derrière, June rejoignant finalement le traître le plus habile de Gilhead : Lawrene.

L'épisode offre en fait un vrai nouveau point de départ quand June monte dans le fourgon, ce que la fin de saison 1 n'avait, il est vrai, su faire qu'à moitié. Cette reprise est un second souffle pour la série, et partage d'ailleurs le même titre que le final de la première saison ("Night"), pas un hasard je suppose.

J'attends beaucoup Lawrence au tournant. En espérant malgré tout que les Waterford et surtout Serena soient toujours bien employés dans l'histoire et la rébellion qui s'annonce.

J’ai aussi beaucoup aimé le passage où June parle à la femme Mackenzie (mère adoptive forcée d’Hannah/Agnes), qui semble sincère. L’épisode brille par les moments d’échange entre June et d’autres femmes, comme avec Serena une nouvelle fois. La réaction de celle-ci quand elle apprend que June est revenue et n’a pas accompagné Nicole est logique mais nuancée. Forcément c’est quelque chose qui va séparer les deux femmes et servir de prétexte à relancer une rancoeur entre les deux, mais pour l’heure ce qui est intéressant c’est que Nicole reste un élément qui les rapproche, et leur foi également (”God will keep her safe” dit June, qui mentionne sa foi avec bienveillance, hors-contexte de Gilead).

Fred continue d’être un fils de chien :

God has made me master of an incredible woman.

et les conséquences pour June sont de retomber pris au piège de Gilead comme elle le souhaitait. Heureusement, Emily parvient bel et bien à s’échapper et son arrivée au Canada est très salvatrice !

Je n'ai pas non plus adoré la reprise car elle était assez mollassonne en termes de dialogues, c'était assez contemplatif comme très souvent vous me direz, mais la série en a plus sous le pied que cela. Elle s'est ici un peu contenté de conclure vraiment la saison 2, même si elle l'a fait à travers des plans magnifiques.

Burn, motherfucker, burn.